« Tu as donc bien l’air ZEN! », c’est ce que j’entends le plus souvent lorsqu’on me parle des photos de SUP yoga que j’affiche sur les réseaux sociaux. C’est aussi le qualificatif que j’aurais utilisé jusqu’à tout récemment pour désigner la plupart de mes pratiques sur l’eau, mais c’était avant de commencer à l’enseigner en milieu océanique, où j’ai découvert une toute nouvelle réalité pour certains de mes SUP yogis : celle du mal de mer!

Curieuse de comprendre le phénomène qui se manifeste de façon très variable d’une personne à l’autre, j’ai fait appel à une de mes cousines médecin, aussi amatrice de SUP et de yoga, et grande voyageuse. Voici le résultat de mes correspondances avec elle à ce sujet.

Tout sur le mal de mer

Chère cousine, certain(e)s de mes élèves de SUP yoga ici en Nouvelle-Zélande ont le mal de mer! Cela ne m’est jamais arrivé en lac ou en rivière. Peux-tu m’expliquer ce qui en est la cause?

Allô, Josie! Le mal de mer est une pathologie qui est reliée au labyrinthe, la partie la plus interne des oreilles, qui envoie des signaux positionnels au cerveau. Les autres signaux positionnels viennent souvent de la vision et du système moteur, si on est en action. Ceux-ci envoient des signaux sensoriels. Le mal de mer (ou le mal des transports) s’explique par une contradiction de ces deux types de signaux interprétés par le cerveau. Par exemple, assis dans la cabine d’un bateau, le visuel se voit immobile, mais le labyrinthe perçoit tout de même un mouvement de la tête (dû au mouvement du bateau). Il y a un conflit et ça peut engendrer les symptômes du mal de mer! La même chose peut arriver si le visuel bouge (jeux virtuels), mais que le labyrinthe ne perçoit pas de mouvement.

 

Je n’ai jamais expérimenté le mal de mer, c’est pourquoi j’étais surprise de le constater chez certain(e)s de mes élèves. Pourquoi certaines personnes sont aux prises avec ce problème et d’autres non?

Personne n’est complètement à l’abri du mal de mer/mal des transports, et celui-ci peut être déclenché chez n’importe qui lorsqu’il y a une quantité suffisante de perturbateurs. Toutefois, certaines personnes sont plus susceptibles que d’autres d’en souffrir, et il semble y avoir une corrélation entre cette susceptibilité et certaines caractéristiques. Par exemple, les femmes seraient plus portées à être atteintes du mal des transports (selon leur âge, leurs cycles hormonaux et l’utilisation ou non de la pilule contraceptive). Les enfants entre 3 et 12 ans, ainsi que les personnes souffrant de migraines, sont davantage sujets à ce trouble. Bien sûr, il en va de même pour les gens atteints de labyrinthites ou autre maladie altérant la perception des signaux visuels ou sensoriels.

 

sup yoga mal de mer

John Sheppard Photography (http://www.johnsheppard.co.nz)

SUP Yoga et mal de mer

Parmi les symptômes du SUP yoga, la nausée semble être le plus fréquent, mais certaines personnes m’ont aussi parlé de chaleurs et de difficulté à respirer. Quels sont les autres symptômes du mal de mer? 

La nausée est en effet le symptôme le plus commun de la pathologie. On note aussi parmi les effets des étourdissements, des sensations de chaleur, une augmentation de la salivation, des maux de tête et de l’hyperventilation jusqu’aux vomissements. Les symptômes et la durée de ceux-ci peuvent varier d’un individu à un autre.

 

Quels conseils puis-je donner à mes yogis pour diminuer les symptômes lorsqu’ils se produisent?

La chose à faire est d’essayer de diminuer l’incohérence qui cause les symptômes du mal de mer. Comme le labyrinthe perçoit de manière intrinsèque, on ne peut pas avoir un effet sur les signaux qu’il perçoit. Toutefois, certaines médications permettent d’inhiber le noyau vestibulaire dans le cerveau (qui est l’endroit qui reçoit les signaux et les synthétise de la vision, et du sensoriel, et du labyrinthe). Pris en prévention, certains antihistaminiques comme le Gravol ou le Benadryl, vont permettre d’éviter la réception contradictoire. Mais attention! Ça endort!

Si on ne peut agir sur les signaux reçus par l’oreille interne, il est possible de le faire sur les signaux visuels. En SUP yoga par exemple, on peut essayer de fixer un point à l’horizon, d’éviter de fermer les yeux et de ne pas effectuer d’inversions. Certaines personnes m’ont parlé du gingembre en prévention également, ou d’utilisation d’huiles essentielles comme la menthe poivrée. Ce serait à tester!

 

J’ai aussi une élève qui disait que d’avoir un contact avec l’eau, par exemple en s’asseyant sur la planche avec les jambes dans la mer de chaque côté, contribuait à apaiser la nausée. Elle s’assurait aussi d’avoir bien mangé et de s’être hydratée avant la séance.

Oui, chacun peut développer ses petits trucs! La bonne nouvelle est que la réponse vestibulaire peut diminuer avec le temps (habitude), donc les gens qui en font beaucoup pourraient voir leur malaise diminuer après quelques séances!

 

Références :

 


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Josiane O’Rourke

Professeure de yoga et propriétaire de O’Yoga
facebook.com/OYoga.mtl
instagram.com/oyoga.mtl

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